Un bras prothétique permettant aux patients de ressentir à nouveau la sensation du toucher vient d’être développé

Les chercheurs de l’Université de l’Utah donnent actuellement l’espoir aux personnes amputées de ressentir à nouveau la sensation du toucher. Les scientifiques ont réussi à créer des prothèses de bras capables de fournir des sensations aux porteurs. Gregory Clark, un ingénieur en biomédecine et neuroscientifique à l’Université de l’Utah, a déclaré que cette innovation est le fruit d’une collaboration entre plusieurs institutions. Pour la concrétisation du projet, plusieurs chercheurs ont contribué à la conception d’un réseau d’électrode appelé USEA (Utah Slanted Electrode Array). Ce dernier fournit l’interface permettant de relier le bras prothétique aux nerfs moteurs et sensoriels du bras d’un patient.

La manipulation du bras prothétique se fait grâce à l’implantation d’une centaine d’électrodes directement à côté des fibres nerveuses du bras. Afin de tester le fonctionnement du dispositif, Gregory Clark et son équipe ont recruté Keven Walgamott, un patient ayant perdu son bras dans un accident survenu il y a 15 ans. Les scientifiques lui ont implanté des électrodes USEA dans le bras pour assurer la connexion avec un bras prothétique conçu par la société « Deka ». Keven Walgamott a ensuite subi différents tests avec son bras prothétique au cours des 14 derniers mois. Les résultats des tests ont montré que lorsque l’interface était activée, Keven Walgamott était capable de ressentir les choses que sa main prothétique touchait. Il était également capable de déterminer si objet était mou ou dur. L’équipe de chercheurs de l’Université de l’Utah projette de continuer leurs travaux en créant une version portable de la prothèse pouvant être utilisée hors laboratoire. Ils prévoient également le développement d’implants sans fil pour l’interface afin de réduire les risques d’infections et de ruptures tout en limitant les encombrements pour l’utilisateur. Les chercheurs ont indiqué que malgré le fait que les tests se soient déroulés sans encombre, il faudra encore attendre quelques années avant que ce dispositif ne soit complètement opérationnel.